21 décembre 2020
Par Jean-Pierre Furlong — Croissance, Cycles économiques, Économie financière et conjoncture, Indicateurs
Ramener en rythme annuel la variation trimestrielle en pourcentage du produit intérieur brut réel (PIB) vient habituellement gonfler artificiellement les faits[1]. En ces temps de pandémie où l’activité économique connaît des fluctuations importantes d’un mois ou d’un trimestre à l’autre, l’annualisation des taux fictionnalise la réalité. La revue The Economist a récemment indiqué que ces taux sont «…astonishing and misleading…».[2]
Les taux annualisés quadruplent les variations d’un trimestre à l’autre[3]. Ils donnent une idée de ce que serait le pourcentage de variation annuelle du PIB, si le taux de variation d’un trimestre se répétait à chaque trimestre de l’année, ce qui est illusoire puisque ce n’est pas le cas en pratique[4].