8 mars 2018
Par Judy Lafrenière — Capital humain, Science économique
Je pense que nous sommes entrés dans une ère nouvelle et que nous reconnaissons que les femmes ont la capacité de produire d’excellents travaux scientifiques. Je pense que c’est un honneur d’être la première femme, mais je ne serai pas la dernière.
- Elinor Ostrom, Prix Nobel de science économique de 2009
De 1990 à 2015, la proportion de femmes détenant un grade universitaire a augmenté davantage que celle des hommes. La proportion de femmes détenant un grade universitaire est passée de 14 % à 35 % alors que celle des hommes est passée de 17 % à 29 %. Si les femmes sont en proportion quasi identiques aux hommes dans les programmes d’études supérieures, on constate que le choix du domaine d’étude est encore très stéréotypé. Parmi les diplômées universitaires de 25 à 34 ans, au moins 1 femme sur 5 est soit enseignante au primaire ou au secondaire, soit infirmière. C’était vrai en 1991, 2006, 2011, et encore aujourd’hui[1] ! Dans ce billet, je m’intéresse à la place des femmes au sein même de la profession d’économiste. Combien de jeunes femmes choisissent d’étudier l’économie ? Est-ce qu’elles ont accès aux mêmes possibilités d’avancement que les hommes ?
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5 février 2016
Par Jean-Claude Cloutier — Capital humain, Commerce international
Le gouvernement du Québec imposerait de nouvelles coupes budgétaires aux universités et, en guise de compensation partielle, il les autoriserait à augmenter les frais d’inscription chargés aux étudiants étrangers[1]. Le gouvernement donnerait ainsi suite à une recommandation de la Commission Robillard qui, elle-même, s’était appuyée sur une étude de CIRANO pour préconiser la déréglementation des frais d’inscription des étudiants internationaux[2]. Cette étude avançait que les universités québécoises pourraient vraisemblablement augmenter les frais d’inscription des étudiants étrangers sans subir une baisse sensible du nombre de ces derniers. Le gouvernement compterait aussi sur la baisse du taux de change pour limiter les effets de la hausse des frais sur les étudiants internationaux.
Le recteur de l’Université Laval a exprimé son désaccord. Selon lui, les étudiants internationaux qui fréquentent son université ont des moyens financiers limités de sorte que toute augmentation des frais d’inscription risque de détourner un bon nombre d’entre eux vers d’autres universités en dehors du Québec[3]. En somme, nous sommes en présence de deux estimations opposées de l’élasticité-prix des inscriptions d’étudiants étrangers dans les universités québécoises. Si jamais le recteur a raison, les pertes économiques engendrées par la mesure pourraient dépasser largement les économies annuelles de quelque 50 millions $ espérées par le gouvernement[4].
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11 janvier 2016
Par Nicolas Zorn — Capital humain, Inégalités, Rémunération
Qui est riche? Il n’y a pas de réponse objective et définitive à cette question car chacun définit la richesse à sa façon. D’ailleurs, nous sommes riches par rapport à qui et à quoi?
Par exemple, selon une étude que j’ai menée et qui se base sur les statistiques fiscales des particuliers, le revenu individuel total des Québécois en 2011 était en moyenne de 40 600 $ par année. Selon Global Rich List, un calculateur de revenus (et de richesses) en ligne, ce revenu type de la classe moyenne au Québec, serait suffisant pour faire partie du 1 % le plus riche dans le monde!
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23 novembre 2015
Par Gérard Bélanger — Capital humain
Un récent rapport du directeur parlementaire du budget (DPD) sur la situation du marché du travail conclut à une augmentation depuis vingt-cinq ans de la surqualification chez les nouveaux diplômés universitaires, c’est-à-dire une attestation d’études universitaires plus élevées que les études exigées pour le travail :
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15 octobre 2015
Par Pierre Fortin — Capital humain, Politiques gouvernementales
Dans sa chronique du 25 septembre dernier, le journaliste Francis Vailles affirmait dans La Presse que les dépenses du gouvernement du Québec en éducation avaient augmenté de 67 % de 2004 à 2014, soit davantage même que les dépenses en santé. Son calcul était basé, en toute bonne foi, sur les données officielles publiées par le ministère des Finances du Québec. Or, ce chiffre, lourd de conséquences dans le débat politique actuel, vient d’un calcul erroné.
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